La ville de Calais comporte trois territoires en politique de la ville : Le Fort Nieulay, Saint Pierre et le Beau Marais.
Mr Luc Denez, attaché au service Territoires et Proximité de la ville de Calais est le coordinateur pour le Beau Marais. Il a accordé un entretien aux gratte-papier du journal Matisse ce jeudi 20 octobre.
Notre interlocuteur exerce diverses missions au sein de ce quartier.
Sa mission première est de coordonner l’ensemble des actions techniques et sociales visant à améliorer la vie de ce quartier. Sa fonction est à la fois riche par la diversité de ses interventions et difficile de part les buts à atteindre: l’éducation, l’accompagnement sociale, la transformation urbaine, l’insertion, la prévention, l’image interne et externe du quartier…
Pour mener à bien son action, il reçoit l’aide :
– Des services de la ville de Calais.
– Des bailleurs (OP hlm, Logis 59/62, S.A HLM…).
– De l’ Etat.
– Des associations professionnelles : comme le Centre social Matisse, MJC, la régie de quartiers, la Spirale, la ligue de l’enseignement
– Des associations non professionnelles : habitants des anciens et nouveaux quartiers, ACE, Comité des Fêtes….
Une autre mission est d’associer le plus grand nombre de personnes (habitants, élus, structures, associations) autour d’un projet commun de développement du quartier ayant pour objectif de rendre la vie des habitants du Beau Marais plus agréable.
Le Beau Marais qui compte 17 000 habitants a toute sa place dans la ville de Calais, c’est un grand rectangle s’étendant approximativement du Canal des Fortifications à la ville de Marck et de l’avenue St Saint-Exupéry à l’avenue Toumaniantz.
Ce quartier sinistré dans son ensemble est en pleine mutation avec
le projet de Rénovation Urbaine (R.U) impulsé par une volonté publique et institutionnelle. Deux secteurs importants de R.U :
– Gauguin-Matisse : Après les démolitions et l’inauguration des nouveaux bâtiments, une nouvelle phase de construction est en cours.
– Marinot : Après les démolitions, les constructions sont en cours.
Il a fallu gérer en priorité le relogement, pour cela des nouvelles constructions ont donc vu le jour sur Calais.
Toutes ces rénovations ont changé radicalement le cadre de vie, mais ce projet inclus aussi une dimension humaine très importante dont il faut tenir compte comme par exemple : l’intégration dans un nouveau quartier, une nouvelle école…les espaces résidentiels
L’appellation « ZUP » (Zone à Urbaniser en Priorité) a aujourd’hui une connotation péjorative. « Il est facile de démolir et de reconstruire » dit Luc Denez mais après cette « fracture » il y a un enjeu d’envergure : il faut changer les mentalités, apprendre le «vivre ensemble», accompagner socialement la transformation urbaine.
Miser sur l’intégration, c’est le grand projet par exemple du Centre social Matisse.
Des actions sont menées dans ce but. En relief, la fête du 12 août organisée afin de favoriser la rencontre entre les différentes catégories sociales du quartier et avec les partenaires associatifs.
Le chauffage collectif des anciens logements, devient un chauffage individuel. Les nouveaux locataires sont ainsi appelés à mieux gérer leur consommation énergétique.
Avant la R.U, dès que les habitants sortaient de chez eux, c’était tout de suite l’espace public ; maintenant l’espace résidentiel fermé offre un sentiment d’appartenance et invite chacun au respect envers ces nouvelles infrastructures. L’enjeu est d’accompagner la population vers un changement radical de comportement.
La procédure est à l’identique pour Marinot.
La politique actuelle du bailleur est de réparer tout de suite et de chercher ensuite l’auteur du délit pour le faire payer.
Au-delà d’un client, le locataire est une personne avec sa sensibilité et son vécu.
L’ensemble des acteurs sociaux ont constaté que :
Les habitants ne connaissaient pas leur propre secteur, ni leur adresse
«le quartier se résumait à leur bâtiment».
Les habitants présentaient une certaine difficulté à bouger de chez eux.
Il faut donc aider les gens à s’approprier, identifier leur bâtiment, leur rue…
Un gros travail a été fait en ce sens et cela va continuer dans les prochaines années.
Par exemple, à Marinot un panneau avec le plan de la résidence va être mis en place afin de mieux identifier les immeubles.
Un gros travail des équipes a été fait pour mobiliser les locataires par des animations en tous genres :
– Plusieurs randonnées ont été organisées avec la participation d’enfants et d’adultes.
«Mon challenge est d’apprendre aux personnes à se connaitre et à vivre en bonne harmonie, aboutir à une réelle connaissance de l’autre.
Le quartier du Beau Marais possède un fort potentiel supérieur même aux autres quartiers, il suffit d’y croire !
Par la mise en place de services de proximité et de communication : 3 espaces verts, la salle Gérard Philipe où ont lieu des concerts, des activités diverses, une mairie annexe, une annexe de la bibliothèque (qui va être rénovée), des écoles maternelles, des écoles primaires, 2 collèges, un lycée (H.Q.E.), des universités, une école d’ingénieurs…» ajoute Luc Denez.
Un de ses objectifs : faire visiter le quartier pour en connaître ses richesses, faire prendre conscience aux habitants que c’est une chance de vivre au Beau Marais.
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