Le 26 janvier dernier, au complexe municipal des sports et des loisirs de Marck, les quatre centres sociaux du Calaisis ont organisé la cérémonie des vœux 2013.
Espace Fort, Matisse de Calais, Marie-Jeanne Bassot de Sangatte et Jacques-Yves Cousteau de Marck, s’étaient unis pour la mise en œuvre de cette réception.
Après le discours de bienvenue de Serge Péron, maire de Marck, monsieur Yves Sabatier, président d’Espace Fort, pris la parole, au nom des quatre centres du Calaisis. (Voir plus bas l’intégralité de son allocution). Les interventions de madame Dumont, vice-présidente de la Caf du Pas-de-Calais, de messieurs Blet, président de Cap Calaisis, Capet, député, Boisson, président de la fédération des Centres Sociaux du Pas-de-Calais, se succédèrent, avant la dégustation du buffet préparé par les équipes des différents centres sociaux du Calaisis.
A noter parmi l’assistance, la présence de messieurs Bonvarlet, représentant la ville de Calais, Hénin, député Européen, Allemand, maire de Sangatte-Blériot…
Discours de monsieur Yves Sabatier:
Mesdames et messieurs les élus,
Mesdames et messieurs les représentants des corps constitués et d es organismes financeurs,
Mesdames et messieurs les directeurs, professionnels et bénévoles,
Mesdames et messieurs les adhérents et usagers,
Permettez-moi tout d’abord de remercier sincèrement M. Serge PERON, Conseiller Général, Maire de Marck qui met cet équipement, du matériel et du personnel à notre disposition pour l’organisation de cette manifestation et merci aussi à l’équipe de Cousteau qui a coordonné la préparation.
Je souhaite à toutes et à tous la bienvenue et vous remercie d’avoir répondu à notre invitation. Votre présence marque votre attachement à nos structures et aux projets que nous élaborons et mettons en œuvre.
Ce sont les adhérents et usagers qui ont préparé la salle, monté les expositions et préparé le buffet qui sera offert après les différentes interventions.
Pour la troisième année consécutive, les quatre centres sociaux du Calaisis se regroupent pour organiser, ensemble, leur cérémonie de vœux. À Calais, salle Calypso en 2011, à Sangatte, à la base de voile Tom-Souville en 2012 et ici à Marck en 2013. En principe, dans un an, nous devrions nous retrouver à Calais.
En 2011, c’est mon collègue Philippe FOURNIER qui avait pris la parole et c’était plutôt une colère légitime qui s’exprimait, colère d’ailleurs relayée à l’époque par le représentant de la Direction Départementale de la Jeunesse et des Sports qui fustigeait le recul, voire le retrait de l’État.
En 2012, c’est mon amie, Dominique BIAT qui se trouvait au pupitre pour exprimer
l’inquiétude des centres sociaux surtout juste après la départementalisation de la CAF et les directives de fin décembre concernant l’Aide au temps Libre.
Nouvelle gradation cette année où l’espoir renaît même si toutes nos inquiétudes ne sont pas évanouies.
Je voudrais d’abord aborder les nuages qui subsistent :
L’antenne CAF de Calais mettait son atelier cuisine à la disposition des centres sociaux Matisse et Cousteau. Depuis septembre 2012, ce n’est maintenant plus possible. Ce sont des activités qui doivent s’arrêter alors qu’elles étaient appréciées des usagers et utiles pour sensibiliser nos adhérents à des notions comme l’équilibre alimentaire, la notion de prix de revient d’un plat. Elles étaient également source de lien social et de convivialité.
Les crédits CUCS, en 2012, n’ont pas été à la hauteur de nos espérances et divers projets ont du être abandonnés au grand dam des usagers et citoyens avec lesquels ils avaient été montés.
Le nouveau mode de financement de la CAF sur ses ressources propres aux Accueils de Loisirs ( Aide au Temps Libre) a entraîné, de façon globale, une baisse de fréquentation et, effet induit, cela a eu d es conséquences négatives non négligeables sur les trésoreries des centres sociaux.
Le déploiement des nouveaux emplois aidés et emplois d’avenir sur le Calaisis se fait attendre et les modalités sont peu connues. Cela en traîne attentisme et incertitude et nous conduit à travailler sans beaucoup de visibilité.
La situation économique, même si le nouveau gouvernement déploie le maximum
d’efforts, tarde à s’améliorer et les populations fragiles et fragilisées sont de plus en plus nombreuses et il reste difficile de répondre à tous les besoins, à toutes les attentes.
Il y a plus d’une année, nous avons monté un projet pour une meilleure coordination des quatre centres sociaux du Calaisis et une plus grande mutualisation de leurs moyens.
Nous nous inscrivions dans le Contrat Territorial de Développement Durable élaboré par
le Département et Cap Calaisis Terre d’Opale. Il s’agissait de financer un poste de
référent territorial Solidarité Citoyenneté et quelques actions collectives pour valoriser les potentiels des habitants et favoriser leur implication.
Cap Calaisis a déjà répondu oui et il faut en remercier le Président Philippe BLET et les conseillers communautaires. Pour l’instant rien encore d’officiel du côté du Département.
J’y reviendrai
Fort heureusement, il y a aussi des embellies et je me dois d’en citer quelques unes.
La concertation et les échanges se sont multipliés et renforcés entre la nouvelle CAF départementalisée et notre fédération départementale.
Cela a conduit à une meilleure compréhension des nouvelles orientations qui découlent de la maintenant fameuse circulaire CNAF de juin 2012 sur l’animation de la vie sociale et aussi de façon très pragmatique, cela a permis une application plus souple des nouvelles règles d’attribution de l’aide au fonctionnement des centres sociaux sur ressources propres.
La forte mobilisation de notre Conseil des Présidents mais aussi celle d’élus du
Département a permis de faire évoluer favorablement les choses. Aujourd’hui le courant passe bien entre la CAF et les centres sociaux et on ne peut que s’en féliciter.
Pour le moment, les crédits FONJEP semblent maintenus contrairement à ce que nous avions craint l’an dernier.
Le Département souhaite développer l’économie sociale et solidaire dans laquelle nous nous inscrivons pleinement.
Le Président Dupilet veut :
Faire connaître et reconnaître l’Économie Sociale et Solidaire dans le Département.
Soutenir et accompagner les structures.
Fédérer pour impulser une nouvelles dynamique.
Un Conseil Départemental de l’Économie Sociale et Solidaire a été installé le 17 janvier
2013. Les centres sociaux du Calaisis et la fédération départementale étaient présents.
Tout cela nous concerne, tout cela nous intéresse et nous disons au Président Dupilet qu’il peut compter sur nous et nous formons quelques espoirs pour le développement de notre secteur en nous inscrivant dans cette dynamique.
Le député de la circonscription nous a informés vendredi dernier qu’il puisait dans sa réserve parlementaire pour financer les quatre centres sociaux du calaisis. Chacun va pouvoir affiner sa demande et préciser ses besoins. Un grand merci à Yann CAPET qui
nous soutient ainsi de manière très forte, nous confortant dans nos actions et nos missions.
Les quatre centres sociaux ont beaucoup travaillé ensemble en 2012 et, en particulier, sur le thème de la santé, mobilisant à chaque fois beaucoup d’usagers et d’adhérents mais aussi bien au-delà. Ce thème, traité en commun, sera d’ailleurs porté par les quatre centres sociaux au Congrès National de notre fédération à Lyon en juin 2013 et l’une des expositions dans cette salle en relate le sujet.
Dans le cadre des jeux olympiques et grâce à l’implication et au financement de Cap
Calaisis Terre d’Opale, des dizaines de jeunes des centres sociaux ont pu se rendre en
Angleterre. Merci à nouveau à Cap Calaisis.
Et je reviens sur la coopération entre les quatre centres sociaux du calaisis et notre projet de référent territorial solidarité et citoyenneté. Des informations très récentes
nous sont parvenues montrant que le département est prêt à s’engager. Nous attendons avec impatience l’avis de la commission et la décision du Conseil Général.
Nous sommes optimistes. Merci Monsieur PERON de transmettre nos remerciements à M. DUPILET.
Nous sommes maintenant de plein pied en 2013 et divers chantiers nous attendent pour cette nouvelle année. Je ne veux en citer que deux :
D’abord les rythmes scolaires. On en parle beaucoup, ça peut paraître anodin mais cela va avoir des conséquences importantes pour les centres sociaux. Il va falloir nous adapter et être imaginatif. Il n’y aura plus – ou beaucoup moins – d’activités le mercredi matin. Mais
chaque jour, il y aura des gamins en demande et en attente à partir de 15h30 au lieu de 16h30 ou 16h45.
Que leur proposer ? Comment les accompagner et les prendre en charge ? Où les accueillir ?
Les villes, certes, réfléchissent à cette nouvelle donne mais il nous appartient à nous,
centres sociaux, de nous impliquer pleinement, de faire des propositions. C’est un beau défi à relever et nos équipes sont déjà au travail sur le sujet car septembre, c’est presque demain.
Il y a aussi le Congrès de Lyon.
C’est un temps fort de la vie fédérale et notre département est très mobilisé pour cet événement.
Le Calaisis sera bien représenté à Lyon du 21 au 23 juin 2013 et sera en particulier mobilisé sur la thématique de la santé.
Le Président fédéral en parlera dans quelques instants.
Les Centres Sociaux ne sont pas que des lieux de rencontre et d’activités.
Nous sommes des structures de projets menés collectivement av ec les habitants et des partenaires institutionnels, projets pluri annuels agréés par les CAF. Notre objet est de répondre localement aux problèmes concrets de personnes et de familles et aux enjeux du mieux vivre ensemble sur un territoire.
Nos méthodes sont participatives et associent des démarches individuelles et des actions collectives. Nous sommes des lieux d’échange, de formation pour les individus, d’éclosion et d’expérimentation d’idées utiles au développement local et plus généralement à la société.
Nous sommes des espaces de citoyenneté active.
Et, en ces temps difficiles où beaucoup de monde rencontre des difficultés pour vivre, pour être, pour exister, notre rôle est non seulement très important, il est primordial. Nous appelons à la constitution d’une politique du développement social local participatif, fondée sur la valorisation des capacités d’action collective des individus (habitants).
Nous avons besoin de la reconnaissance, du soutien et du financement de tous les acteurs concernés :
L’État
Les collectivités territoriales (département et région)
Les intercommunalités
Les communes bien-sûr qui sont nos premiers soutiens et financeurs
Les caisses d’allocations familiales.
C’est ensemble que nous générerons une plus value sociale effective et contribuerons ainsi au mieux vivre ensemble, à l’épanouissement de chaque individu et à la cohésion sociale.
Je vous remercie pour votre attention et termine mon propos en renouvelant à chacun mes vœux de bonne et heureuse année 2013.